Le cabinet de Physique de Sigaud de Lafond

 

 

 

 

L'installation de Sigaud de Lafond au lycée de Bourges

 

Les soucis d’installation sont innombrables. Sigaud, alors âgé de 72 ans, est aidé de M Varinot (censeur des études) et de M Chalumeau (procureur gérant). Le premier conseil d’administration (daté du 28 fructidor an XII) est alarmiste : les livres manquent et il reste bien entendu le problème des salaires impayés aux professeurs, souci récurrent depuis que Sigaud est installé à Bourges. Il leur faut également tout prévoir pour l’installation des élèves : tables et bancs,  nourriture, bois, chandelles, etc.

Les soucis matériels se multiplient ainsi que les tracas administratifs (nombre d’élèves, quels critères de sélection ?) et le retard dans les travaux ne permet pas d’accueillir tous les pensionnaires nommés par le gouvernement, lors de  la rentrée de brumaire an XII. En thermidor an XIII, dès que les locaux sont enfin habitables, Sigaud prévient les parents de ceux qui avaient été refusés et qui ne seraient pas encore inscrits autre part, via un prospectus. C’est aussi l’occasion de faire la publicité de l’établissement ; les conditions d’hébergement y sont donc précisées : un élève par « cellule bien aérée », dortoir surveillé par un maître d’études et deux domestiques, « nourriture saine et assez abondante ». Les obligations des familles y sont décrites : une sortie mensuelle, un trousseau bien garni, 600 francs pour la pension, 50 francs pour les livres et 3 francs pour les domestiques, un certificat médical précisant si « l’enfant est bien constitué, [s’]il jouit d’une bonne santé, [s’il] a eu ou non la petite vérole, ou s’il a été inoculé ou vacciné avec succès ».

Les séances hebdomadaires du conseil d’administration se résument bien souvent à la vérification des comptes.

Le 1er mai 1807 se tient le dernier conseil d’administration présidé par Sigaud. Il donnera ensuite sa démission du fait de son grand âge (77 ans) et de son état de santé déclinant.

 

 

 

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