Jean-Sébastien Bach (1685 − 1750)

 

 

Sebastian Bach naît à Eisenach le 21 mars 1685, dans une famille de musiciens, probablement la plus importante qui soit connue dans toute l'histoire de la musique occidentale, puisque les Bach qui pratiquent cette profession à l'époque sont déjà au nombre de plusieurs dizaines ; exerçant comme musiciens de cour, de ville ou d'église dans la région de Thuringe (Allemagne). Johann Sebastian Bach se situe à la cinquième génération de cette famille depuis le premier ancêtre connu, un certain Veit Bach, meunier et musicien amateur, qui serait venu de Hongrie (ou de Slovaquie) au XVIe siècle pour fuir des persécutions religieuses (il était protestant), et se serait installé dans la région à Wechmar.

La date du 21 mars, retenue pour sa naissance, est celle du calendrier Julien alors en usage à Eisenach, et correspond au 31 mars du calendrier grégorien (c'est la date grégorienne qui est retenue pour son décès à Leipzig). Il est le dernier des huit enfants de Johann Ambrosius Bach (1645-1695), musicien de ville et trompettiste de cour, et de son épouse Elisabeth née Lämmerhirt. Il est baptisé dans la confession luthérienne dès le 23 mars à l'église Saint-Georges (Georgenkirche).

Son enfance se passe à Eisenach ; il reçoit sa première éducation musicale de son père, violoniste de talent. Il est aussi initié à la musique religieuse et à l'orgue par un cousin de son père, Johann Christoph Bach qui est l'organiste de l'église Saint-Georges. Il fréquente, à partir de ses huit ans, l'école de latin des dominicains d'Eisenach.

 

Sa mère meurt le 3 mai 1694. Le 27 novembre suivant, son père se remarie avec une veuve, Barbara Margaretha Bartholomäi née Keul, mais il meurt quelques semaines plus tard, le 20 février 1695. À l'âge de dix ans, ayant ainsi perdu sa mère puis son père, il est recueilli par son frère aîné qui a alors vingt-quatre ans, Johann Christoph, élève de Johann Pachelbel et organiste à Ohrdruf. Dans cette ville, Johann Sebastian fréquente le lycée, acquérant une culture plus approfondie que ses aïeux ; il a pour camarades de classe l'un de ses cousins, Johann Ernst Bach et un ami fidèle, Georg Erdmann. Johann Christoph poursuit son éducation musicale et le forme aux instruments à clavier. Johann Sebastian se montre très doué pour la musique et participe aux revenus de la famille en tant que choriste. Il aime à recopier et étudier les œuvres des compositeurs auxquelles il peut accéder, parfois même contre la volonté de son aîné. La passion d'apprendre restera un de ses traits de caractère et en fera un connaisseur érudit de toutes les cultures musicales européennes.

 

Le 19 janvier 1700, Georg Erdmann quitte Ohrdruf pour Lunebourg ; Johann Sebastian Bach le rejoint, à pied (plus de 300 km), dès le 15 mars suivant : le désir de retrouver son ami et d'alléger la charge de son entretien par l'aîné, qui est marié et père de famille, le décident probablement à ce changement décisif. Il est admis, avec son ami, dans la manécanterie de la Michaelisschule qui accueille les jeunes garçons pauvres ayant une belle voix.

Outre la musique, il y apprend la rhétorique, le latin, le grec et le français. Il fait la connaissance de Georg Böhm, musicien de la Johanniskirche et élève du grand organiste de Hambourg Johann Adam Reinken ; Böhm l'initie au style musical de l'Allemagne du nord. Il côtoie aussi à Lunebourg ou à la cour ducale de Cella des musiciens français émigrés, notamment Thomas de La Selle, élève de Lully : c'est l'approche d'une autre tradition musicale ; il recopie intégralement l'œuvre d'orgue de Nicolas de Grigny, et entame peut-être une correspondance avec François Couperin. Après la mue de sa voix, il se tourne vers la pratique instrumentale (orgue, clavecin, violon). Il peut fréquenter la bibliothèque municipale de Lunebourg et les archives de la Johanniskirche qui recèlent de nombreuses partitions des plus grands musiciens de l'époque. En 1701, il se rend à Hambourg et y rencontre Johann Adam Reinken et Vincent Lübeck, deux grands virtuoses titulaires des plus belles orgues de l'Allemagne du nord.

 

En janvier 1703, fraîchement diplômé, Bach prend un poste de musicien de cour dans la chapelle du duc Jean-Ernest III de Saxe-Weimar à Weimar, grande ville de Thuringe. Son rôle y est peu clair, mais semble avoir inclus des fonctions serviles et non-musicales. Toujours est-il que, durant sa tenure de sept mois à Weimar, il se forge une solide réputation d'organiste. Il est invité à inspecter et inaugurer le nouvel orgue de l'église de Saint Boniface d'Arnstadt, au sud-ouest de Weimar.

En août 1703, il accepte le poste d'organiste de cette église, qui lui assure des fonctions légères, un salaire relativement généreux, et l'accès à un orgue neuf et moderne. La famille de Bach avait toujours entretenu des relations étroites dans cette ville, la plus ancienne de Thuringe. Mais cette période n'est pas sans tensions : il n'était apparemment pas satisfait du chœur ; des conflits éclatent (il en vient aux mains avec un bassoniste nommé Geyersbach) ; il désire sans doute s'éloigner de l'influence familiale ; de plus, son absence non autorisée d'Arnstadt pendant plusieurs mois en 1705-1706 lui est reprochée : il avait rendu visite à Buxtehude et son "Abendmusik" dans la ville de Lübeck, faisant quatre cents kilomètres à pied pour s'y rendre. La durée de sa visite suggère qu'il devait accorder une grande valeur à ses contacts avec le vieil homme, et que celui-ci dut avoir une influence importante sur son art. C'est à cette époque que Bach achève d'élaborer son art du contrepoint et sa maîtrise des constructions monumentales.

Ajoutons que le jeune homme agrémentait ses accompagnements du service religieux de démonstrations de virtuosité, ce qu'on lui reprochait ; qu'on l'accusait de profiter des sermons pour s'éclipser et rejoindre la cave à vin ; et qu'on lui reprochait de jouer de la musique avec une "demoiselle étrangère" (Maria Barbara ?) dans l'église.

 

De 1707 à 1708, il est organiste à Mühlhausen. Il y écrit sa première cantate, prélude à une œuvre liturgique monumentale à laquelle se rajoutera l'œuvre pour orgue, témoins les plus révélateurs de son génie, et de la profondeur de son inspiration. Il composera sa vie durant des cantates pour cinq années complètes de cycle liturgique, soit plus de trois cents. Plusieurs dizaines de ses compositions sont perdues, dont une grande partie date de cette période.

Mühlhausen est alors une petite ville de Thuringe, récemment dévastée par le feu et Bach peine à trouver à se loger à un prix convenable. Le 17 octobre 1707, il épouse, à Dornheim près d'Arnstadt, sa cousine Maria Barbara dont il admirait le timbre de soprano. Il doit se battre pour constituer une dot convenable (aidé par l'héritage modeste de son oncle Tobias Lämmerhirt) et pour donner à sa femme une place dans les représentations (les femmes n'étant pas admises à la tribune d'honneur jusqu'au XIXe siècle). Ils auront sept enfants dont quatre atteindront l'âge adulte parmi lesquels Wilhelm Friedemann et Carl Philipp Emanuel.

Bach se met vite au travail pour organiser une vie musicale ; il rassemble une bibliothèque de musique allemande, il fait travailler le chœur et le nouvel orchestre, et récolte les fruits de son labeur lorsque la cantate BWV 71 (clairement inspirée de Buxtehude) écrite pour l'inauguration du nouveau conseil, en 1708, est donnée dans la Marienkirche.

Le gouvernement de Mühlhausen était tout à fait satisfait du musicien : il ne fit aucune difficulté pour rénover à grands frais l'orgue de l'église St Blasius et lui confie la supervision des travaux ; il édita à ses frais la cantate BWV 71 (l'une des rares œuvres de Bach qui furent publiées de son vivant) ; et, par deux fois, il réinvita le compositeur pour la diriger.

Cependant, une controverse naît au sein de la ville : les luthériens orthodoxes, amoureux de musique, s'opposent aux piétistes, plus puritains et qui refusent les arts. Bach, dont le supérieur direct J.A. Frohne est un piétiste, sent que la situation ira en se dégradant, et accepte une meilleure situation à Weimar.

 

De 1708 à 1717, organiste et premier violon solo à la chapelle du duc de Weimar, il disposait de l'orgue, mais aussi de l'ensemble instrumental et vocal du duc. Cette période vit la création de la plupart de ses œuvres pour orgue (dont la plus connue, la célèbre Toccata et Fugue en ré mineur BWV 565) de ses cantates, de ses pièces pour clavecin inspirées des grands maîtres italiens et français.

Bach avait la compétence technique et la confiance pour construire des structures de grande échelle, et synthétiser les influences de l'étranger, italiennes ou françaises. De la musique des Italiens tels que Vivaldi, Corelli et Torelli, il a appris l'écriture d'ouvertures dramatiques et en a adopté les développements ensoleillés, les motifs rythmiques dynamiques et les arrangements harmoniques décisifs. Bach a adopté ces aspects stylistiques selon sa méthode habituelle de travail : la transcription pour le clavecin et l'orgue, en l'occurrence des concertos de Vivaldi.

Il est en particulier attiré par la structure italienne de solo-tutti, dans laquelle un ou plusieurs instruments solos alternent avec l'orchestre dans un mouvement entier. Ces dispositifs d'Italianate peuvent être entendus dans la suite anglaise No. 3 pour le clavecin (1714) : l'alternance de solo-tutti se matérialise par le passage du clavier inférieur (sonorité plus pleine) et du clavier supérieur (sonorité plus expressive).

Mais il voulait quitter cette ville où il s'ennuyait. Justement, le prince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Saxe-Weimar, avait été très impressionné par la musique écrite par Bach pour le mariage de sa sœur Eléonore-Wilhelmine avec le duc Ernest-Auguste Ier de Saxe-Weimar. Il proposa à Bach le poste de maître de chapelle de la cour de Köthen (le plus élevé des postes de musiciens permettant à Bach d'être appelé Herr Kapellmeister). Bach, qui avait déjà refusé un poste à Dresde (le duc avait doublé ses appointements pour le garder) saute sur l'occasion. Le duc apprit la nouvelle et l'emprisonna durant un mois (du 6 novembre au 2 décembre).

 

De 1717 à 1723, il est maître de chapelle (Kapellmeister) à la cour du prince Léopold d'Anhalt-Cöthen, beau-frère du duc de Weimar.

Le prince, calviniste, est brillant musicien (il joue avec talent du clavecin, du violon et de la viole de gambe). Son Grand Tour de (1710-1713) le met en contact avec la musique profane italienne et le convainc de la nécessité de développer la musique profane allemande — d'autant que ses convictions religieuses lui interdisent la musique d'église. Une opportunité se présente à lui : Frédéric-Guillaume Ier de Prusse qui vient d'accéder au pouvoir ne montre aucun intérêt pour les arts (il licencia les artistes de la Cour et les dépenses baissèrent de 80 % en une année) ; le prince Leopold peut attirer des musiciens de la cour de Berlin vers celle de Cöthen, qui dispose rapidement de 18 instrumentistes d'excellent niveau. La musique engloutit dès lors le quart du budget pourtant limité de la principauté de Anhalt-Köthen qui devient un important centre musical.

L'ambiance y est informelle : le prince traite ses musiciens comme ses égaux, les emmène même à Carlsbad (maintenant Karlovy Vary en République Tchèque) "prendre les bains" et joue souvent avec eux, parfois même chez Bach lorsque sa mère Gisela Agnes s'irrite de la présence perpétuelle de l'orchestre au palais. Son poste offre à Bach tout le confort pécuniaire — 400 talers par an — et amical désiré — le prince Léopold est d'ailleurs le parrain de Leopold Augustus Bach, le dernier enfant de Maria Barbara.

Cette période heureuse de la maturité est propice à l'écriture de ses plus grandes œuvres instrumentales pour luth, flûte, violon (Sonates et partitas pour violon solo), clavecin (premier livre du « Clavier Bien Temperé »), violoncelle (Suites pour violoncelle seul), et les Six concertos brandebourgeois.

Mais un événement va faire basculer la vie de Bach : la mort de sa femme Maria Barbara. Il en est d'autant plus bouleversé qu'il n'apprend la mort et l'enterrement de Maria Barbara qu'à son retour de Dresde. Cet événement le marque si profondément qu'il attend un an et demi avant de se remarier avec Anna Magdalena Bach, fille d'un grand musicien et choriste de la cour de Coethen.

Il songe ainsi à quitter cet endroit empli de souvenirs d'autant qu'il ne pouvait composer de musique sacrée dans une cour calviniste, ce qui peut-être lui manquait. De plus, la deuxième femme du Duc, épousée en 1721, semble être eine amusa (selon les dires de Bach), c’est-à-dire peu sensible aux arts en général, et en détourne son mari. Parallèlement, le prince doit contribuer toujours plus aux dépenses militaires prussiennes.

Bach cherche un nouvel emploi : il se donne en un concert très remarqué (par Johann Adam Reinken y compris) à la Jacobikirche de Hamburg et se voit presque proposer un poste. Il rassemble, de plus, un recueil de ses meilleures œuvres concertantes (les Six concertos brandebourgeois) et les envoie au margrave de Brandebourg qui lui avait marqué un certain intérêt deux ans auparavant. Enfin, il postule à Leipzig, où le poste de Cantor est vacant et lui permet une plus grande renommée dans le Saint-Empire, mais aussi en Pologne et en France (le duc de Saxe est roi de Pologne et a fréquenté la cour de Versailles avec laquelle il garde de bonnes relations).

Il obtient le poste de Cantor de Leipzig (qui est pourtant d'un rang inférieur à celui de Kapellmeister qu'il occupait auprès du prince) et compose la Passion selon Saint Jean, première œuvre à venir, avec ardeur à Köthen.

 

De 1723 à 1750, soit plus de vingt-cinq ans à Leipzig, Bach succède à Johann Kuhnau, comme cantor de l'église luthérienne saint Thomas. Le poste ayant été précédemment refusé par le grand Georg Philipp Telemann, le conseil tente de débaucher d'autres compositeurs : Christoph Graupner décline (son précédent employeur, le landgrave Ernst Ludwig de Hesse-Darmstadt, refuse de lui rendre sa liberté et augmente ses émoluments) ainsi que Georg Friedrich Kauffmann (employé à Merseburg), Johann Heinrich Rolle (employé à Magdeburg), et Georg Balthasar Schott (employé à la Nouvelle Église de Leipzig).

Le Docteur Platz, membre du conseil, révèle dans sa correspondance les raisons du choix qu'ils se résolurent à faire : Pour des raisons importantes, la situation est délicate et puisque l'on ne peut avoir les meilleurs, il faut donc prendre les médiocres. Et Bach est choisi le 22 avril 1723.

Il s'y installe avec sa deuxième femme Anna Magdalena Bach qu'il a épousée à Coethen. Il enseigne la musique, le catéchisme et le latin dans les deux écoles ecclésiastiques de la ville : Saint Thomas pour les "pauvres" et Saint Nicolas pour les "riches", mais doit aussi fournir de très nombreuses partitions pour les églises, une cantate pour chaque dimanche et jour de fête. Il n'y a qu'une seule répétition pour les Cantates, mais le Cantor bénéficie de solistes instrumentaux brillants (les trompettistes) ou d'excellent niveau, solistes de passage et étudiants du Collegium Musicum. Les chœurs, dont on ne connaît pas l'effectif exact, sont apparemment capables de chanter des parties difficiles après la formation que leur réserve Bach. Bach se heurte souvent à la jalousie de ses confrères qui forcent notamment les élèves à boycotter ses leçons de musique.

Il mène une vie riche en connaissances, constituant une bibliothèque spécialisée en bibliologie, théologie et mystique. Sa femme l'aide beaucoup dans sa fonction de Cantor en recopiant toutes ses partitions. Sa fonction de Director Musices lui permet d'assister à des réunions musicales organisées au Café Zimmermann pour des bourgeois amateurs de musique et de participer aux débats à l'Université. Il ne manque pas une occasion d'aller à l'opéra de Dresde où son fils est organiste. C'est à Leipzig qu'il compose la majorité de ses œuvres sacrées. Il écrit plus de deux cents cantates à ce poste, dont cent vingt-six nous sont parvenues.

À Leipzig, il écrit également les chefs-d'œuvre que sont la Klavier-Übung, le deuxième livre du Clavier bien tempéré, l'Offrande Musicale, l'Art de la Fugue, laissé légèrement inachevé sur les notes correspondant à son nom, un colossal corpus pour orgue, mais également quatre Passions (dont une à deux chœurs, la célèbre Matthäus-Passion), un Magnificat, trois oratorios, et son testament musical, écrit de 1723 à 1749 : la Grande Messe en si mineur.

Il est dans cette phase de sa vie, où, comme le dit Johann Nikolaus Forkel, "il ne pouvait toucher une plume sans produire un chef-d'œuvre". Il est au faîte de sa gloire, et ses déplacements font l'objet d'encarts dans la presse :

 

« Dimanche dernier, Monsieur Bach, le célèbre maître de chapelle de Leipzig est arrivé [à Potsdam] dans le but d'avoir le plaisir d'y entendre la noble musique royale. Le soir, au moment où la musique de chambre ordinaire de la chambre entre dans les appartements du roi, on annonça à Sa Majesté que le maître de chapelle Bach [...] attendait la très-gracieuse autorisation d'entendre la musique. Sa Majesté ordonna immédiatement qu'on le laissât entrer et se mit aussitôt à l'instrument nommé forte et piano et eut la bonté de jouer en personne un thème au maître de chapelle Bach, sans la moindre préparation, sur lequel celui-ci dut exécuter une fugue. Le maître de chapelle s'exécuta de manière si heureuse que Sa Majesté eut la bonté de montrer sa satisfaction, et que toutes les personnes présentes restèrent stupéfaites. Monsieur Bach trouva si beau le thème qui lui avait été présenté qu'il veut porter sur papier une véritable fugue et la faire ensuite graver sur cuivre. »
    — Berlinische Nachrichten, Berlin, 11 mai 1747

 

Il commence à perdre la vue en 1745 et bientôt ne peut plus travailler. En hiver 1749-50, il confie par deux fois ses yeux à John Taylor, "ophtamiatre" réputé (celui-là même qui fera perdre la vue à Haendel, dix ans plus tard) sans autre résultat que de perdre complètement la vue. Affaibli par ces opérations de la cataracte, il ne survit pas plus d'un an. Le 18 juillet, il retrouve soudainement la vue, mais quelques heures plus tard, il est victime d'une attaque d'apoplexie. Il meurt le 28 juillet 1750. Anna Magdalena lui survit dix ans, vivant de subsides et de mendicité à l’entrée de la cathédrale Saint Thomas.