Henry Cavendish (1731 − 1810)
Henry Cavendish était le second fils de Lord Charles Cavendish, duc de
Devonshire, il hérita d'un de ses oncles une fortune immense qui lui permit de
financer ses recherches.
Il était, aux yeux de ses contemporains, totalement excentrique refusant de
parler ou même de voir les femmes. Il ne communiquait avec ses servantes qu'à
l'aide de papier et les menaçait de les licencier si elles essayaient de le
voir. Il portait toujours les mêmes habits et se servit pendant 30 ans du même
chapeau. Refusant de se laisser peindre, il n'existe aucun portrait officiel de
lui et les seules représentations sont des esquisses effectuées au cours de
dîners. Les traits de sa personnalité sont en accord avec un syndrome
d'Asperger.
En 1798 il fut le premier à mesurer la constante gravitationnelle de Newton par une expérience suggérée par John Michell, qui est restée célèbre, et à déterminer ainsi la masse de la Terre. Il fut l'un des fondateurs de la chimie moderne par la méthode et la précision des mesures qu'il s'imposa dans ses expériences. Il travailla dans d'autres domaines comme l'électrostatique quantitative (c'est un contemporain de Coulomb), ce qui lui permit de poser des bases sur lesquelles les physiciens du XIXe siècle purent développer leurs recherches. Toutefois l'étendue de son génie ne fut connue que dans les années 1870, lorsque Maxwell eut dépouillé les documents qu'il avait laissés 60 ans auparavant.
1749 il entre au Peterhouse College de Cambridge ;
1753 fin de ses études, sans diplôme particulier ;
1766 présentation à la Royal Society d'un mémoire sur l'existence de gaz différents de l'air comme le dihydrogène (inflammable et léger) ou le gaz carbonique. Médaille Copley.
1773 un de ses oncles lui lègue son immense fortune ;
1776 il découvre l'hydrogène ;
1783 analyse de l'air ;
1784 synthèse de l'eau à partir du dioxygène et du dihydrogène ;
1785 oxydation de l'azote à l'aide d'étincelles électriques ;
1798 mesure de la constante d'attraction universelle et estimation de la densité moyenne de la Terre grâce à la balance de torsion;
1803 membre : la Royal Society (l'Académie des Sciences) Londres
Ses écrits se trouvent dans les Transactions philosophiques.