John Harrison (1693 – 1776)

 

 

John Harrison (né le 24 mars 1693 à Foulby dans le comté de Yorkshire, mort le 24 mars 1776), est un artisan ébéniste de son état, et horloger autodidacte britannique du XVIIIe siècle.

Il est l'inventeur du chronomètre de marine. Son invention a marqué l'histoire de la marine en permettant d'améliorer la précision des approches et de diminuer sensiblement le risque d'échouage, et l'histoire de l'horlogerie par l'invention de nombreux dispositifs.

Ce fut un artisan délaissé et jalousé, avant d'être finalement récompensé par le roi George III.

Il conçoit et fabrique des horloges ou chronomètres, H1, H2, H3 et finalement une grosse montre ou garde-temps H4.

Les quatre modèles sont conservés et exposés à l'Observatoire de Greenwich à Londres.

Les horloges de Harrison donnent l'heure avec l'exactitude nécessaire pour permettre aux capitaines de marine de déterminer avec précision la longitude de leur navire, calcul qui consiste à comparer l'heure du méridien de référence fournie par le garde-temps avec l'heure locale fournie par le passage du soleil au méridien.

Après bien des vicissitudes et en partie grâce à l'intervention du roi George III, il se voit enfin attribuer en 1773 une partie du prix décerné par le Longitude Act (1714), après avoir remis sa montre de marine H4 à la Commission de Longitude, à laquelle il avait déjà remis ses trois premières horloges pour qu'elle puisse les essayer.

John Harrison aura été longuement malmené par certains membres de la prestigieuse Commission de Longitude. Nevil Maskelyne et des savants influents de ce jury, des astronomes entre autres, ne pouvaient admettre qu'un autodidacte vienne leur souffler le prix prévu par le Longitude Act, surtout avec un moyen qui ne faisait pas appel à la science astronomique. Malgré ses aléas et sa complexité, leur système de repérage par observation des étoiles fut longtemps le seul envisageable en mer ; d'abord parce qu'aucune montre ne fut suffisamment fiable et régulière avant celles créées par Harrison ; puis pour des raisons de coûts, après l'apparition des premières montres-chronomètres - pendant une période comparativement brève, toutefois, à celle pendant laquelle aucun moyen n'avait existé.

Au cours de ses recherches, il invente des procédés encore utilisés de nos jours, tels que :

Il s'est intéressé très tôt au problème de la lubrification des mécanismes d'horlogerie et a réalisé vers 1720 une pendule dans laquelle les pivots des roues tournaient dans des paliers façonnés dans du padouk (Pterocarpus soyauxii Taub), une essence d'arbre exotique dont le bois exsude naturellement une huile fine.

Ses travaux d'horlogerie lui valent la Médaille Copley en 1749.

À partir du XIXe siècle, l'industrie horlogère effectuera des progrès spectaculaires qui permettront la production en série de montres abordables et de précision suffisante pour calculer facilement et rapidement la longitude.