Joseph de Jussieu (1704 – 1779)

 

 

Frère de Bernard et d'Antoine de Jussieu, il étudie la médecine et les sciences naturelles à Lyon. Il accompagne, en tant que botaniste, Charles Marie de La Condamine, qui dirige l'expédition chargée de mesurer à l'Équateur l'arc du méridien. Contrairement aux autres membres de cette expédition, il reste en Amérique du Sud afin d'y continuer ses études naturalistes et y demeure 36 ans. En 1758, il est admis à l'Académie des sciences de Paris.

Joseph de Jussieu revient, malade, en France en 1771 et meurt quelques années après sans avoir eu le temps d'écrire ses mémoires. Malgré la perte d'une grande partie de ses manuscrits et de ses collections, il a enrichi considérablement les herbiers du roi, aujourd'hui conservés au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.

C'est lui qui a introduit l'Héliotrope du Pérou (Heliotropium peruvianum) et il a grandement contribué à la connaissance des Quinquina, arbre dont on extrait la quinine.

 

Son ainé, Antoine, entreprend d'abord des études de théologie avant de découvrir la botanique. Il décide alors d'entreprendre des études de médecine à Montpellier. Sa passion le conduit à herboriser en Normandie et en Bretagne. Ce sont ces recherches qui le font remarquer par Guy Fagon, médecin du roi et surintendant du Jardin du roi. Fagon le recommande pour le poste de professeur de botanique du Jardin du roi, laissé vacant par la mort de Tournefort en 1709, dont Antoine était un grand admirateur. En 1718, il devient membre de la Royal Society.

Antoine de Jussieu est admis à l'Académie des sciences en 1711. Pierre Baux deviendra son correspondant à l'Académie en 1757.

En 1716, Fagon lui confie une mission en Espagne et au Portugal afin d'y recueillir des plantes. Antoine demandera à son frère Bernard de l'accompagner. À son retour, il fait paraître dans les Mémoires de l'Académie des sciences la relation de son voyage.

Peu de temps après, il est chargé du cours de matière médicale à la Faculté de médecine de Paris. Son enseignement fera l'objet d'une publication posthume, en 1772, intitulé le Traité des vertus des plantes.

C'est Antoine de Jussieu qui, en 1720, permet l'introduction du caféier dans les Antilles.

Parallèlement à son activité de botaniste, de Jussieu n'a jamais cessé d'exercer la médecine. Cette double spécialité lui permet d'expérimenter l'intérêt de nombreuses espèces comme l'écorce de quassia, une Simaroubacée, contre les fièvres.