Jean-François de La Pérouse (1741 − ??)

 

 

Jean-François de Galaup, issu d'une famille albigeoise dont la noblesse remonte à 1558, entre aux Gardes-marine à 15 ans, le 19 novembre 1756, ayant ajouté au sien le nom de La Pérouse, celui d'une terre reçue de son père. Il est encouragé par l'un de ses parents, le marquis Clément Taffanel de la Jonquière. Pendant ses études à Brest, il est engagé dès l'âge de 17 ans dans les conflits maritimes de la guerre de Sept Ans avec la Grande-Bretagne au large de l'Amérique du Nord, notamment à Terre-Neuve et sur le Saint Laurent avec son cousin Clément puis avec le chevalier de Ternay, qui deviendra son véritable tuteur, ainsi qu'aux Antilles.

A 15 ans il entre dans la marine. À 18 ans, il est blessé et fait prisonnier pendant la bataille des Cardinaux, près de Quiberon, entre le maréchal de Conflans et l'amiral Hawke. Après d'autres activités sur les côtes françaises, il effectue un séjour de cinq ans à l'île de France (aujourd'hui île Maurice), et exécute plusieurs missions dans les îles voisines. La Pérouse est promu au grade d'enseigne le 1er octobre 1764. Il fut initié à la franc-maçonnerie dans la loge de Brest « l'Heureuse rencontre ».

Chargé de deux voyages aux Indes comme commandant de la Seine. A l'île de France, il rencontre sa future épouse, Eléonore Broudou, fille d'un armateur nantais, devenu administrateur de la marine.

L'intervalle de quatorze ans de paix, qui s'écoula de 1764 à 1778, le mit à même de se livrer tout entier à la navigation ; il navigua pendant ce temps en Atlantique et dans l'océan Indien, d'abord en qualité de simple officier, ensuite comme commandant de plusieurs bâtiments du roi.

Rentré en France en 1777, il est nommé lieutenant de vaisseau et obtient la croix de Saint-Louis pour avoir sauvé Mahé des assaillants indiens.

Lors de la reprise des hostilités (en 1778), il reçut le commandement de la frégate l'Amazone, et se distingua dans l'escadre du comte d'Estaing par la prise d'une frégate britannique, nommée l'Ariel.

Il participe ensuite à la guerre d'indépendance des États-Unis et aux combats contre les Britanniques aux Antilles jusqu'au Labrador (expédition de la baie d'Hudson), où il démontre sa valeur maritime et militaire en capturant deux forts britanniques. En 1779, il rentre en franc-maçonnerie.

Devenu capitaine de vaisseau, en 1780, il se rendit avec l'Astrée sur les côtes de la Nouvelle-Angleterre ; s'y étant réuni à la frégate l'Hermione, commandée, par Louis-René-Madeleine de Latouche-Tréville, il rencontra près de l'île royale une frégate ennemie et cinq petits bâtiments. La frégate fut prise avec un des cinq bâtiments ; les autres s'échappèrent. La Pérouse se rendit ensuite au cap Français. C'est là qu'on lui apprit qu'il était chargé d'aller attaquer les établissements britanniques de la baie d'Hudson. Cette expédition ne fit pas dans le temps une grande sensation, à cause de son peu d'importance ; mais elle développa les talents de la Pérouse, et le fit connaître comme un officier capable de diriger une campagne de découvertes. Il venait de parcourir des parages peu connus, et il avait eu à surmonter, dans un espace très retréci, la plupart des dangers que la navigation peut offrir dans toute l'étendue du globe. Ce furent ces épreuves et cette gloire nouvellement acquise qui lui firent confier la direction de la belle campagne qui a mis fin à sa carrière et qui a illustré son nom.

Nommé capitaine de vaisseau à 39 ans pour sa brillante conduite pendant la guerre, il épouse Eléonore Broudou en 1783 malgré les objections paternelles, et l'installe à Albi.

Après le traité de Paris, il est choisi par le marquis de Castries, ministre de la Marine et par Louis XVI pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l'océan Pacifique. Après un long voyage jusqu'en Australie, l'expédition maritime disparut corps et biens à Vanikoro, îles Salomon, en 1788.

En 1844, la ville d'Albi, patrie de l'illustre et infortuné navigateur, a élevé une statue de bronze à la Pérouse.