Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732 − 1807)

 

 

Ses parents l’envoient à Paris pour y étudier le droit. Il loge dans la capitale à l’Hôtel Cluny, où Joseph-Nicolas Delisle (1688-1768) a installé un observatoire. Lalande découvre alors l’astronomie et devient un élève zélé et favori de Delisle ainsi que de Pierre Charles Le Monnier (1715-1799).

 

Après la fin de ses études, il retourne à Bourg-en-Bresse pour exercer le métier d’avocat. Le Monnier obtient la permission pour envoyer Lalande à Berlin pour y observer la parallaxe lunaire, simultanément, l’abbé Nicolas-Louis de Lacaille (1713-1762) fait de même au Cap.
voir une première démonstration (pdf - 1,35 Mo) ou une autre sur le web

 

Il a fondé la Société d'émulation de l'Ain en 1755 et été élu à l’Académie de Rouen le 4 mars 1761.

 

Le succès de sa mission le fait entrer à l’Académie des sciences de Berlin à 21 ans. Il obtient aussi un poste d’assistant à Paris. Il se consacre alors à l’étude des planètes du système solaire et publie en 1759 une édition corrigée des tables d’Edmond Halley (1656-1742) et y ajoute une histoire de la comète de Halley qui est observable cette année-là : avec l’aide d’Alexis Clairaut et de Nicole-Reine Lepaute, il en a calculé la date de retour et les éléments orbitaux.

 

En 1762, Delisle démissionne de sa chaire d’astronomie au Collège de France en faveur de Lalande qui occupe cette fonction 46 ans. Sa maison devient une école d’astronomie, ses élèves comptent Jean-Baptiste Joseph Delambre (1749-1822), Giuseppe Piazzi (1746-1826), Pierre Méchain (1744-1804) ainsi que son propre neveu Michel Lefrançois de Lalande (1766-1839). Sa renommée vient de son travail sur l’orbite de Vénus en 1769, mais son caractère difficile lui vaut de nombreuses inimitiés.

Lalande contribue grandement à populariser l’astronomie. Il fait paraître de 1789 à 1798 son Histoire céleste française où il décrit 50 000 étoiles. Il est également l’auteur d’une chronique des sciences de son époque (deux volumes, Bibliographie astronomique, 1804). Il fonde, en 1802, un prix destiné à récompenser l’œuvre d’astronomes, le prix Lalande.