Louis-Joseph Montcalm (1712 − 1759)

 

 

Issu d'une noble famille de robe originaire du Rouergue de la Maison de Candie, né au château de Candiac, il fut baptisé à Vauvert (Gard), ville proche, dont un hameau porte aujourd'hui son nom. À l’âge de neuf ans, le 16 août 1721, il reçoit une commission d’enseigne dans le régiment de Hainaut. Huit ans plus tard, il obtient à fort prix une commission de capitaine dans le même régiment.

Il participe à la guerre de Succession de Pologne et à celle d'Autriche où il sert en Rhénanie dans les armées commandées par le maréchal de Saxe et le maréchal duc de Berwick.
Au moment où éclate la guerre de Succession d’Autriche, il obtient le poste d’aide de camp du lieutenant général Philippe Charles de La Fare et il est blessé pendant le siège à Prague.
Le 6 mars 1743, il acquiert la charge de colonel du régiment d'Auxerrois et est honoré du titre de chevalier de Saint-Louis en avril de l’année suivante. Cette même année, il participe à la campagne victorieuse d'Italie.
Le 16 juin 1746, toujours face aux Autrichiens, il se signale lors de la malheureuse bataille de Plaisance, où il reçoit cinq coups de sabre. Il est blessé et fait prisonnier lorsque son régiment est anéanti.
En 1747, il est nommé brigadier par Louis XV et vole se battre et se faire blesser au combat de l'Assiette (Italie). Après 31 ans dans l’armée, il comptait déjà 11 campagnes et 5 blessures. Il est envoyé à Québec en 1756 comme commandant des troupes françaises en Amérique du Nord pendant la guerre de Sept Ans.
Au printemps 1756, il est nommé maréchal de camp pour les opérations en Nouvelle-France.
Ses premières campagnes contre les Britanniques sont des succès majeurs. Il augmente les défenses de Fort Ticonderoga sur le lac Champlain. Il capture et détruit Fort Oswego sur le lac Ontario en 1756. Sa victoire à Fort William Henry en 1757 est gâchée par ses alliés amérindiens. Il remporte une victoire inespérée à Fort Carillon en 1758.
À l’automne de cette même année, on lui accorde une promotion au grade de lieutenant général : rien de moins que le deuxième degré dans la hiérarchie militaire française.
Il soutient le siège de la ville de Québec pendant près de trois mois avant d'être mortellement blessé lors de la bataille des plaines d'Abraham, perdue devant les forces britanniques commandées par James Wolfe. À l'agonie, il aurait eu une petite discussion avec son chirurgien : « Combien de temps me reste-t-il à vivre ?
Quelques heures à peine.
Tant mieux, je ne verrai pas les Anglais à Québec. »

Sa devise était "Mon innocence est ma forteresse".