Le cabinet de Physique de Sigaud de Lafond

 

 

 

Miroirs ardents ( Tome ?? page ??) Planche ??

   

 

USAGE de cet Appareil.

En 215 av. J.-C., Archimède organise la défense de Syracuse face à l'invasion des Romains et du général Marcellus lors de la deuxième guerre punique, au cours de laquelle les habitants de Syracuse s'étaient alliés aux Carthaginois après avoir été les alliés de Rome pendant près d'un demi-siècle.
Durant trois années, il fait construire des machines de guerre afin de résister aux galères romaines qui font face à Syracuse.

Anthemius de Tralles (474-534), dont les écrits contestés irritèrent particulièrement Descartes, fait le récit de l'utilisation de catapultes et de miroirs ardents lors de cette bataille devenue légendaire.

Tite-Live (59 av. J.-C. - 17 ap. J.-C.) raconte : "Un levier, établi au dessus-du mur, lançait sur la proue de ses vaisseaux une main de fer attachées à une forte chaîne. Un énorme contrepoids en plomb ramenait en arrière la main de fer qui enlevait ainsi la proue, suspendait le vaisseau droit sur sa poupe ; puis le rejetait de telle sorte qu'il paraissait tomber du mur..."


Stanzino delle Matematiche, d'après Giulio Parigi (1571-1635), en 1600

Si la légende est belle, beaucoup de scientifiques dont Descartes s'accordent à penser que les faits sont peu vraisemblables. La question, aujourd'hui encore, n'est pas absolument éclaircie, mais les experts font généralement preuve de scepticisme.

En 1977, le spécialiste des combustions D. L. Simms établit que non  seulement les preuves historiques sont fragiles, mais qu'il est scientifiquement et techniquement impossible que cet exploit ait pu être réalisé. Au IIIème siècle avant Jésus-Christ, il affirme qu'il est invraisemblable qu'Archimède ait eu les connaissances et les moyens matériels nécessaires.

Rien n'empêche de croire, en revanche, qu'Archimède ait été en mesure d'obtenir de bons résultats avec des miroirs métalliques, par exemple. Cette supposition a été assez bien confirmée en 1973 par un ingénieur grec, Ioannis Sakkas. En guise de miroirs, il a utilisé des surfaces de dimensions comparables aux boucliers grecs classiques (1,70 m x 0,70 m environ), recouvertes d'une mince pellicule de bronze peu poli (pour ne pas trop s'éloigner de la réalité historique). Ayant ainsi préparé 70 "boucliers-miroirs", il s'est rendu avec ses aides au Pirée pour y concentrer les rayons solaires sur le modèle réduit d'une galère (3,60 m de longueur) qui flottait à une cinquantaine de mètres. En deux minutes, le modèle réduit s'enflamma de façon assez vive.
D. L. Simms admit lui-même qu'un beau Soleil à Syracuse aurait pu produire le même effet plus rapidement encore. Des moyens modestes donnent donc des résultats encourageants.

P. Thuillier, Une énigme : Archimède et les miroirs ardents, La Recherche, mai 1979, p.
444

http://web.mit.edu/2.009/www/experiments/deathray/10_ArchimedesResult.html

http://web.mit.edu/2.009/www/experiments/deathray/10_Mythbusters.html

 

 Accueil > Instruments > Les miroirs ardents > Détails