Science et croyances
A la fin du
tertiaire, ère géologique qui précède la nôtre, le paysage terrestre
ressemble déjà à celui que l’on connaît aujourd’hui : même géographie,
même flore, même faune, mais un grand absent : l’homme .
Déjà il transparaît à travers certains animaux . Et, il y a un
million et demi d’années, par une histoire de colonne vertébrale dont les
courbures se compensent, l’homme acquiert la verticalité qui lui est propre :
il lève les yeux vers le ciel ; pendant des milliers de siècles, l’homme se
tait, un silence absolu . Mais son intelligence n’est sans cesse sans repos,
et la première chose qu’il remarque, ce sont les grands phénomènes
astronomiques : le mouvement diurne, c’est-à-dire la succession des jours et
des nuits, les phases de la Lune qu’il connaît bien avant de savoir écrire,
le mouvement circulaire et constant des étoiles ainsi que des constellations
aux mêmes formes, la succession et le mécanisme des saisons
...
Mais à côté de ces grands phénomènes périodiques apparaissent des
phénomènes exceptionnels et spectaculaires : éclipses de Soleil ou de Lune,
comètes, étoiles filantes ...
En outre le ciel se fâche souvent : vents violents, foudres, tonnerres,
ouragans, pluies diluviennes, tornades ... L’histoire se résume en deux mots
: ordre et désordre . Nombre de mythes originels montrent que l’Univers
naquit du Chaos, complètement désordonné, et surgissant du Chaos, ordonné et
régénéré .
Avant que Galilée ne pointe le premier sa lunette vers le ciel, tous les
hommes étaient égaux devant le firmament : chacun disposait de son oeil,
associé à son intelligence . Dès lors plusieurs catégories d’hommes se créèrent
: certains tirèrent de leurs observations une science qu’ils tinrent pour
exacte et qu’ils placèrent derrière les mathématiques, d’autres en tirèrent
des mythes, se transformant souvent en légendes, contes ou pratiques
folkloriques, d’autres encore inventèrent des règles empiriques touchant à
l’agriculture, la navigation ou la prévision du temps ; les derniers enfin en
tirèrent le simple plaisir de la rêverie, qui est aujourd’hui si souvent
oublié : Pline voyait dans le ciel l’Ourse, Persée, la Chevelure de Bérénice,
aujourd’hui devenus constellations ...
Les
conceptions ancestrales
Qu’était le ciel pour nos « ancêtres » ? Tout d’abord,
si l’on parle de voûte céleste, ce n’est pas pour rien : la plupart des
civilisations pensèrent à un moment ou à un autre de leur évolution que le
ciel n’était qu’une immense voûte sur laquelle étaient plaquées les étoiles
comme elles le seraient sur un plafond . Quelques fois le ciel est un liquide
retenu par la pression atmosphérique, et ce seraient ces eaux célestes que
Yahvé (Dieu) répandit sur un monde coupable dont seuls Noé et les siens
furent rescapés . Mais plus loin dans l’histoire de tel ou tel pays, la
vision du ciel change : coupole, dais, cloche, coupe renversée, parapluie ou
ombrelle tournant sur son manche, tente
ou carapace de tortue ... Par exemple les Gaulois pensaient que le ciel, berceau
des phénomènes atmosphériques, était un toit solide . La seule crainte
qu’ils éprouvaient était que ce toit leur tombât sur la tête, comme dans
la célèbre bande-dessinée Astérix
le Gaulois et le pittoresque chef de village ...
Mais ce qui paraît le plus étonnant dans les traditions
relatives au ciel, c’est que les divinités célestes s’effacent pour
laisser place à des Dieux plus proches de l’Univers quotidien de l’homme :
c’est pourquoi Saturne fut détrôné par Jupiter par exemple dans la
mythologie latine . Chez les Grecs, c’est Ouranos, le ciel, qui est détrôné
et mutilé par son fils Cronos, également détrôné par ses enfants . Zeus,
successeur de Cronos, n’a jamais d’ailleurs été assimilé au ciel, mais à
des phénomènes atmosphériques plus proches de l’homme : la foudre, la
pluie, le tonnerre et les éclairs . Et le ciel, lui, devient un ensemble
d’images, les constellations, qui permettent aux hommes de repérer d’une
nuit à l’autre des milliers d’étoiles visibles à l’oeil nu .
Naissance
de deux sciences distinctes
A la façon des doublets dans la langue française et l’étymologie, où
deux mots sont issus d’une même racine dont l’un en est une formation
populaire et l’autre une formation savante, l’étude des étoiles a donné
naissance à deux enfants, l’astrologie
et l’astronomie . Beaucoup croient encore qu’il s’agit de sciences
proches voire confondues, mais ils sont en tort : l’astronomie est une science
exacte ayant un fondement et des preuves scientifiques à l’appui .
L’astrologie, elle, est cette pseudo-science, vivante depuis des siècles et
basée sur mythes et croyances, qui prétend que les planètes interfèrent dans
notre quotidien . Les astrologues affectionnent tout particulièrement les planètes
et le Zodiaque . Les cinq planètes visibles à l’oeil nu (Mercure, Vénus,
Mars, Jupiter, Saturne) et les deux luminaires (Soleil et Lune) traversent en
parcourant le plan de l’écliptique douze constellations (en fait treize) dont
les noms sont pour beaucoup ceux d’animaux - Zodiôn désigne en grec le petit
animal - ; ces douze constellations
représentent les « maisons du ciel »ou les résidences mensuelles
d’Apollon » car le Soleil reste un mois dans chacune . Mais lorsque
l’astrologue parle du Bélier, il désigne le signe, soit l’ensemble des
personnes nées à l’époque où le Soleil traverse la maison du Bélier,
tandis que l’astronome évoque la constellation dans le ciel .
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L’évolution du Système Solaire a joué pourtant un mauvais tour aux
astrologues : si, au IIème siècle avant Jésus-Christ, les constellations et
les périodes de l’année correspondaient, il n’en est aujourd’hui plus du
tout le cas . La période actuelle correspond alors au signe qui précède .
Mais les astrologues ont trouvé la réponse : pour eux, les vertus du
signe d’il y a deux mille ans sont les mêmes qu’aujourd’hui ; le
simplisme de l’interprétation astrologique est déroutant : le Lion symbolise
la force, les Gémeaux la tendresse ... Le ciel a un pouvoir plus grand que les
astronomes et même les astrologues ne peuvent montrer : il a le pouvoir de
diriger nos destinées. Mais il faut avant tout ne pas se faire d’illusions :
chaque astrologue émettra un avis différent sur une même question, et leurs
verdicts ne sont pas très engagés ... Mais il est vrai que la plupart des
gens, par curiosité ou par involontaire crédulité, regardent à la fin de tel
ou tel magazine l’horoscope : cela n’engage à rien, et peut agir sur le
comportement de la personne ... c’est un peu comme le Loto .
Qu’est-ce
qu’un mythe ?
La mythologie est extrêmement liée à l’astronomie . Le mythe naît
tout d’abord d’une interrogation de l’homme : il fait un mythe de ce
qu’il ne connaît pas, de ce qui lui est inconnu et surtout de ce qui reste
inexpliqué : certains mythes seront plutôt laudatifs, issus d’un phénomène
bénéfique ou que l’homme a réussi à expliquer, mais d’autres
n’existent que par sa crainte, et non par son respect . Bien souvent,
l’explication mythique d’un phénomène devant lequel l’homme
s’interroge précède l’explication scientifique : en effet, elle se base
sur des données concrètes, et ne fonctionne pas par abstraction . Le mythe se
présente le plus souvent sous forme de légende,
dont les personnages sont dieux, demi-dieux ou héros, animaux fabuleux ou même
simples hommes . Il a également un contenu historique
(le Minotaure était une hégémonie crétoise), scientifique (Perséphone et la succession des saisons),
moral (Prométhée puni d’avoir défié les dieux),
religieux (les immortels) .
Mais le mythe n’a pas le but de transmettre la vérité, il est en
lui-même un objet de croyances dans chaque religion évidemment polythéiste .
Il faut remarquer en outre que ce sont surtout les besoins religieux des Anciens
qui ont multiplié les représentations mythiques : chaque phénomène étant
dominé par une force naturelle, il semblait logique d’accorder à chaque
divinité une puissance propre . Quant à la hiérarchie des dieux, elle est
dans chaque civilisation parallèle à celle des sociétés humaines :
constamment remise en cause par des guerres permanentes, des luttes constantes
entre pères, fils et frères, le vainqueur redistribuait à chaque fois rôles,
faveurs et punitions multiples : ce fut le cas pour la victoire de Jupiter sur
son père Saturne et sur les Titans, lorsqu’il partagea l’Univers avec ses
deux frères Neptune et Pluton .
Dans certains cas, les mythes étaient surtout des illustrations pour
rendre accessible au plus vulgaire des pensées ésotériques ou des enseignements sibyllins . Mais surtout le mythe est un
mode d’expression poétique à la base d’un genre littéraire : Homère
et Hésiode, Platon et Condillac s’en servaient même pour raconter les plus
extravagantes histoires et aventures .
Le mythe caractérise de lointaines religions polythéistes, grecques et
romaines surtout . Mais dans la religion catholique, monothéiste, le mythe est
également de rigueur, notamment dans l’ouvrage le plus connu au monde, la
Bible. La Bible est un recueil de mythes, de la Création à l’Apocalypse du
monde; la seule différence avec les mythes grecs est que la religion accorde à
un seul dieu le pouvoir de milliers . Mythes ou réalité ? Il a été prouvé
que la Sainte Bible n’avait aucune attache avec une réalité future . Mais la
religion chrétienne existe cependant toujours, et reste à mon avis nécessaire
: elle permet un élargissement de la culture générale de par l’explication
de ses mythes, mais également il est indispensable de croire en quelque chose :
certains diront que c’est stupide . D’autres penseront que c’est un
morceau de l’histoire de l’humanité qui ne doit pas être occulté pour
certaines incohérences . Mais dans chacun des deux cas, tous trouveront quelque
avantage dans l’étude d’une religion .
En astronomie, elle est primordiale : chaque morceau de l’Univers
visible découvert avant le XXème siècle porte un nom faisant référence à
la religion : il est donc important de connaître le pourquoi . Bien trop
souvent le conformisme et le poids écrasant de notre siècle empêchent
l’esprit d’exercer son talent critique et appréciateur : la mythologie,
comme l’ensemble de la littérature, peut être discutée, mais aujourd’hui
la science ne l’est plus ...
La
religion dans l’astronomie
Si l’on regarde les noms d’objets de l’Univers, on peut voir deux
catégories : certains portent le nom de leurs découvreurs, d’autres celui de
personnages mythologiques, mais en aucun cas de religions autres que le
Christianisme ou l’Islam; qui existent pourtant depuis très longtemps . On
doit ceci à la réaction religieuse
: depuis qu’elle existe, la religion a imposé son influence, puisque ses représentants
sont plus proches des divinités - qui font peur à l’homme - que ce dernier .
Ainsi les phénomènes physiques et astronomiques étaient détenus et
enfermés, rendus inutilisables, dans les confins de la religion, celle-ci
trouvant une explication plus satisfaisante pour ses affaires à chaque événement
inexpliqué ou inexplicable . Bref, le
monde religieux détient le pouvoir scientifique jusqu’au Moyen-Âge : il
est son exclusivité, et il l’affirme solennellement . C’est
pourquoi l’astronomie fut longtemps victime d’une censure
religieuse, d’idées reçues sans posséder de réelles explications : le
monde ecclésiastique a toujours constitué un frein
à la recherche astronomique, il suffit de voir les « cas » Kepler,
Copernic ou bien encore et surtout Galilée ...
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Des
incohérences ...
C’est ainsi que la tradition populaire que l’on trouve le plus de
mythes et de superstitions . En sont nés des dictons météorologiques tels que
« Gelée blanche au croissant, beau temps ; gelée blanche en décours,
pluies sous trois jours », « Barbes de chat aux nuages annoncent de
vent grand tapage », « Nuages en ballons, vent d’amont » .
La plus importante invention populaire est certainement le temps
: en effet, qu’est-ce que le temps ? Nous sommes tellement habitués à lui
que nous l’acceptons comme une fatalité, sans jamais se poser de questions :
l’enfant qui apprend à lire l’heure ne demande pas ce qu’est le temps, il
semble que ce soit une idée innée . Et pourtant de récentes découvertes ont
montré qu’il n’était pas une valeur absolue, qu’il s’arrêterait près
d’un trou noir et qu’il n’est pas le même en haut et en bas de la Tour
Eiffel ...
De la même façon, les années de notre calendrier sont comptées à
partir de la naissance du Christ, sans que nous sachions réellement sa date de
naissance : en effet, fixer cette date au 25 décembre n’est qu’une convention
adoptée au IVème siècle de notre ère ... De même, l’année zéro
de notre ère fut fixée par un moine, Denis le Petit, au VIème siècle, après avoir fait de nombreux et
laborieux calculs qui le convainquirent que la naissance du Messie coïncidait
avec l’an 754 de la fondation de Rome ; mais le moine se serait trompé d’au
moins quatre ans, la bonne année semblant être 750 ab Urbe condita . L’Evangile
permet de fixer les limites de la naissance potentielle entre 8 et 4 avant JC,
plus précisément aux alentours de 6 ou 7, date des massacres des enfants mâles
à Bethléem ordonnés par Hérode .
C’est là que les astronomes interviennent, avec la fameuse étoile
des Mages ; il aurait pu s’agir
d’une étoile de type nova ou d’une comète, mais aucune trace de quoi que
ce soit chez les peuples de l’époque, si ce n’est le passage de la comète
de Halley en 12 avant JC .
Cependant, en l’an 7, Jupiter et
Saturne auraient été en conjonction, phénomène très rare qui se produit
lorsque les planètes se trouvent dans la constellation des Poissons . Les Mages
auraient alors interprété ce phénomène : un nouveau grand roi (=Jupiter) de
justice (=Saturne) est sur le point de venir au monde chez les Hébreux(= les
Poissons, symbole aquatique de l’ouverture des eaux de la Mer Rouge par Moïse)
.
Des
croyances populaires : l’interprétation des phénomènes astronomiques
Les éclipses de Lune, et surtout les éclipses de Soleil, ont de tout
temps beaucoup impressionné . Ainsi, on sait que lors de son quatrième voyage
Christophe COLOMB exploita l’éclipse de Lune du 29 Février 1504 pour obtenir
des vivres que les Jamaïcains refusaient de lui donner . Parmi les différentes
interprétations anciennes du phénomène, on en retrouve fréquemment une
attribuant à un « dragon céleste » le pouvoir de dévorer la Lune
ou le Soleil et ne pouvant être éloigné que par des sacrifices ou des prières
.
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Si les éclipses tiennent une place privilégiée dans l’imaginaire
populaire et religieux (la mort du Christ aurait été suivie d’une éclipse
anormalement longue), les comètes sont regardées de la même façon : Pline, dans son Histoire
Naturelle, prétend que les comètes sont des astres qui sèment la
terreur : ainsi l’avènement de Néron fut marqué par l’apparition d’une
comète, dont son règne avéra le
funeste présage ...
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La croyance à la malfaisance des comètes se retrouve aux quatre coins
de la Terre, tant chez les Incas que chez les Africains et les Européens . Il
n’y eut guère que l’empereur Auguste pour juger les comètes de bon augure .
Il alla jusqu’à ordonner l’adoration d’une d’entre elles dans un temple
de Rome . La plupart du temps, on surveille étroitement l’apparition de ces
grandes "dérangeuses" de l’ordre céleste : dans l’imaginaire populaire,
lorsqu’une comète apparaît, c’est que le diable allume sa pipe et jette
l’allumette, et il y a donc lieu d’être inquiet . Aussi faut-il faire
attention à sa forme et à sa position : si c’est une flûte, elle concerne la musique ; si elle
forme un triangle équilatéral avec deux étoiles permanentes, elle concerne le
génie et le savoir ; si elle apparaît dans les parties honteuses d’une
constellation, elle concerne les moeurs dépravées ...
Pour Aristote, la comète est un échauffement de l’atmosphère
terrestre, une simple étoile filante .
Pour Descartes, ce sont les messagers de mondes lointains .
Longtemps, on crut même qu’elles étaient les aliments du Soleil .
J.H. Lambert pensait que les comètes étaient révélatrices d’un
ordre suprême de l’Univers où rien n’arrive par hasard, pas même ces comètes
: tout est produit d’intelligence, chaque chose a son but, les moyens sont
subordonnés aux fins et les fins subordonnées les unes aux autres . Si l’Univers
nous paraît désordonné, c’est tout simplement que nous manquons de recul et
que notre savoir est bien illusoire ...
Aujourd’hui, les étoiles filantes ont plutôt bonne presse : quand, par une nuit
claire, une étoile semble se détacher du firmament, glisser en silence puis se
perdre, la coutume est de faire un voeu ; autrefois, on pensait que les étoiles
filantes étaient liées aux âmes ou en étaient la figure, et que leur chute
présageait le décès de quelqu’un ou un changement dans la condition des
morts .
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« Quand vous verrez une nuit choir une étoile, sachez pour vrai
que c’est un de vos amis qui est trépassé, car chaque personne a une étoile
au ciel pour lui, et quand il meurt, elle choit . » C’est ce qu’on
lisait dans les Evangiles de Quenouilles,
un des « best-sellers » de la littérature de colportage . Dans de
nombreuses régions, il est recommandé lorsque l’on voit une comète de faire
une prière pour que les portes du ciel soient ouvertes
à l’âme du défunt car, ordinairement, elle est une âme qui va droit
au ciel ou dont le temps de pénitence est achevé .
Il arrive qu’il se produise des pluies
de météores, surtout en été (ci-dessus, les Léonides et les Quadratides), lorsque des restes de comètes entre dans
l’atmosphère . Chaque étoiles du bouquet obtenu, appelé Larmes
de Saint Laurent le Grillé, est une âme en peine qui se rappelle au
souvenir des vivants . C’est à cette âme que le voeu devrait s’adresser,
mais attendu que nous vivons peu avec nos morts aujourd’hui, les voeux se sont
réfléchis et adressés à nous-mêmes .
La première météorite dont on ait gardé trace est celle de Aigos-Potamos,
recensée par Aristote dans ses Météorologiques
; pour le philosophe Anaxagore de Clazomènes, il s’agissait de pierres
incandescentes détachées des astres . De toute façon, quelle que soit leur
provenance, les météorites sont devenues objets de culte et symboles
astrologiques protégeant du « mauvais sort », de la foudre, de la
pluie et du tonnerre .
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M.A. LACROIX, dans son livre La
météorite de
Saint-Christophe-la-Chartreuse,
raconte comment une petite ville s’enfièvre dans un procès très particulier
: témoins de la chute d’une météorite sur ses terres, les habitants de la
commune revendiquent tous la possession du caillou ...
Les aurores boréales, phénomènes électromagnétiques entre l’atmosphère et les vents solaires, sont très rares sous nos latitudes ; quand le ciel s’empourpre, quand flottent dans le noir des lampes et des torches, quand ces soleils nocturnes font luire la nuit à semblant de jour, il faut s’attendre à quelque événement exceptionnel, l’aurore boréale . Privilèges des deux pôles terrestres, une fut pourtant vue par les paysans de Corse et de Beauce qui rappellent qu’elle apparut juste avant l’affrontement de 1870 . Suspendues à la voûte céleste, les draperies de l’aurore boréale ceignent le coeur sans chaleur d’une nuit éclairée ...
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