Quoi de plus passionnant que de traquer l’info, la bonne idée, de passer des heures à peaufiner son article, de chercher les moyens de le diffuser, de distribuer son journal à la criée et, fin du fin, de voir ses ami(e)s le lire ? Si l’aventure vous tente, ne ruez pas dans les brancards tout de suite. Créer un journal demande tout de même un minimum d’organisation.
A l’origine d’un journal, il y a souvent une bande d’amis qui veut s’exprimer. Tout part de l’équipe de rédaction et du projet qui la réunit. A vous de la structurer comme vous l’entendez. : un rédacteur en chef, un maquettiste chargé de donner forme et identité graphique au journal, un trésorier… Etape obligatoire : désigner un directeur de publication, qui sera responsable du journal devant la loi.
Dans les lycées publics, vous avez le droit de créer un journal sans autorisation ni contrôle préalable du proviseur, conformément à la circulaire n° 02-026 . Ce qui ne vous dispense pas de respecter la déontologie de la presse ; que les articles soient signés d’un nom, d’un pseudo ou anonymes, vous devrez en assumer les conséquences. La fonction de responsable de la publication peut être exercée par un lycéen majeur ou mineur (avec l’autorisation de ses parents) ou par toute autre personne du lycée. Attention : ces journaux ne peuvent pas être distribués en dehors du lycée.
Du fanzine au journal d’idées en passant par le simple compte-rendu des initiatives lycéennes, le journal a une unité qui doit être définie : c’est la formule du journal, qui doit prendre en compte le lectorat visé et permet de préciser les moyens à mettre en œuvre.
Il faut ensuite vous mettre d’accord sur une ligne rédactionnelle : quel est le but du journal ? Quels genres d’articles seront (ou ne seront pas) traités ? Dans quelles rubriques apparaîtront-ils ? Quelles seront les illustrations (photos, dessins…) ? Faudra-t-il de la couleur ?
Votre projet clairement défini, reste maintenant à plancher sur un budget et à trouver les moyens matériels pour qu’il voie le jour. La circulaire n° 02-026 précise que vous pouvez faire appel au fonds de vie lycéenne. Une photocopieuse du lycée peut servir à dupliquer le journal. D’autres pistes sont envisageables : les collectivités locales ou la publicité des commerçants du quartier (avec des réserves). La vente des numéros, outre une valeur donnée à vos écrits, peut également vous rapporter quelques subsides.
Vérifiez bien que vous répondez aux critères légaux et lancez votre numéro test, aussi appelé « numéro 0 ». Il permet de roder l’équipe tout en vous laissant une marge pour les derniers réglages.