Henri Becquerel

(1852 - 1908)

En 1896, Henri Becquerel poursuit les recherches sur les mystérieux rayons X découverts par Röntgen l'année précédente. Il veut savoir si le rayonnement émis par des sels d'uranium exposés à la lumière du soleil sont de même nature que les rayons X. Il se demande aussi si les rayons X ne sont pas produits par la fluorescence de l'extrémité du tube de Crookes.

Becquerel expose donc un sel d'uranium au soleil (donc aux ultraviolets) pendant quelques heures. Il place ensuite le sel sur une plaque photographique emballée de papier noir. Il enferme le tout dans une boîte, à l'obscurité en espérant qu'un rayonnement émanant du sel viendra impressionner la plaque. Celle-ci est effectivement impressionnée lors de son développement.

Becquerel et sa plaque photographique impressionnée Un certain matin, il ne peut poursuivre ses expériences, car le temps est trop maussade et le soleil ne se montre pas. Il laisse, par hasard dans le même tiroir, le sel d'uranium et les plaques photographiques. Le 1er mars 1896, le soleil pointe. Le physicien peut continuer ses expériences. Guidé par une intuition géniale, il vérifie d'abord l'état de l'une des plaques photographiques restée à l'obscurité à côté du sel d'uranium. À son grand étonnement, la plaque est impressionnée et l'image a la même forme que son échantillon d'uranium.

Il conclut que le sel d'uranium émet des rayons et qu'il n'y a aucun lien avec la fluorescence: tous les composés d'uranium en produisent, peu importe leur formule chimique. Ce n'est donc pas un phénomène chimique. De plus, le sel d'uranium émet des radiations pendant des semaines, et ce, en l'absence de toute lumière extérieure. Le rayonnement puissant provient donc du coeur même du sel d'uranium et ce sel n'a pas besoin d'être excité par la lumière du soleil pour émettre des rayons. Ces rayons peuvent même décharger un électroscope, donc ils possèdent une charge électrique. Ils les nomment «rayons uraniques». Ce phénomène sera connu par la suite sous le nom de radioactivité.

Becquerel continuera à étudier ces mystérieux rayons, mais uniquement sur les sels d'uranium. Ainsi, il ne pourra pas accomplir le grand pas que réaliseront ses amis Pierre et Marie Curie. Il aura été «l'allumeur de l'étoile».

Durant cette même période, d'autres physiciens poursuivent leurs expériences sur le comportement des rayons cathodiques provenant du tube de Crookes. Parmi eux, J. J. Thomson fera une découverte qui contribuera à connaître davantage les caractéristiques de l'atome.

Compteur Geiger


Pour en savoir davantage sur ce scientifique, vous pouvez consulter la recherche de Denis Chabot et Isabelle Paquet: Henri Becquerel - La découverte de la radioactivité émise par l'uranium du site «Chimisterie».

Bibliographie

BANDZUCK, C., L. BÉLISLE et P. VALIQUETTE. Odyssée, Montréal, Éditions du Renouveau pédagogique inc., 1991, 527 p.

BOUCHARD, Régent, et Roger DIONNE. Découvertes - Manuel d'apprentissage, Montréal, Lidec inc., 1992, 617 p.

GRENIER, Eva. En quête des propriétés et de la structure, Montréal, Les Éditions HRW ltée, 1991, 150 p.

«Becquerel, famille». Encyclopédie Microsoft Encarta 98 [CD-ROM]. Microsoft Corporation, 1997.

Centre de Calcul Recherche et Réseau Jussieu. (Page consultée le 29 septembre 1999). La dynastie des Becquerel, [En ligne]. Adresse URL: http://www.ccr.jussieu.fr/radioactivite/biographie/BioBecquerel.html

Verkindt, Didier. (Page consultée le 21 octobre 1999). La radioactivité a 100 ans, [En ligne]. Adresse URL: http://wwwlapp.in2p3.fr/centenaire/rad.html

Röntgen

Thomson