Sigaud et l'électricité médicale
A partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, l'intérêt des physiciens pour l'étude des phénomènes électriques devient très vif. En effet, les célèbres expériences de l'abbé Nollet sont spectaculaires; les premières machines électriques sont perfectionnés.
Sigaud de Lafond s'est spécialisé dans l'étude de l'électricité. A partir de 1756, son attention a tout particulièrement été dirigée vers l'électricité appliquée à la médecine ; c'est ce qui est appelé "électricité médicale". Sigaud de Lafond a écrit plusieurs traités sur la question à la suite de ses observations et de celles de ses contemporains.
1. Lettre sur l'électricité médicale (1771) [ö]
Dans cet ouvrage paru en 1771, Sigaud de Lafond s'attache à exposer "les effets que la vertu électrique produit sur le corps humain, les maladies contre lesquelles l'auteur l'a employée avantageusement, et les moyens qui paraissent les plus exacts pour administrer ce remède" |
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Dans un premier temps, Sigaud de Lafond expose un bref historique des pratiques en Italie et en France : l'abbé Nollet n'était pas du tout convaincu des vertus thérapeutiques de l'électricité, encore moins après son voyage en Italie. La majorité des physiciens et les médecins français suivent ses conclusions. |
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A partir de mars 1756, Sigaud de Lafond, élève de Nollet, préfère expérimenter avant de juger. |
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Ensuite, Sigaud de Lafond entreprend de regrouper toutes ses observations sur le traitement de diverses maladies par l'électricité. |
2. De l'électricité médicale (1803) [ö]
Dans ce traité publié en 1803, Sigaud de Lafond expose tout d'abord l'influence de l'électricité sur le corps humain. Dans une deuxième partie, les différents modes d'électrisation sont définis et des protocoles sont décrits. La troisième et la plus conséquente partie regroupe les observations faites par Sigaud de Lafond et ses contemporains sur les évolutions des maladies traitées par électricité. |
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Par la suite, les références à l'étude des applications de l'électricité en médecine seront réutilisées à maints reprises : par Laennec, par Durville, par Asselin, par Arthuis, par Bertholon, par Liébeault ou encore par Mérat.
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