Le cabinet de Physique de Sigaud de Lafond

 

 

 

 

Economie de la providence dans l’établissement de la religion

 

Les deux tomes de ce dernier ouvrage consacré aux réflexions philosophiques de Sigaud de Lafond forment la suite de celui publié deux ans plus tôt, en 1785, la Religion défendue contre l’incrédulité du siècle.

On pourrait s’étonner à ce qu’un physicien s’intéresse autant à la religion au point de lui consacrer des heures de réflexion et d’écriture. Comme le souligne M. Raynal lors de son discours d’installation au poste de proviseur à la place de Sigaud, ce « vieillard respectable […] ne trouve le bonheur, le vrai bonheur que dans la pratique du devoir religieux. »

 

Dans la préface, Sigaud expose sa méthode d’argumentation : tout d’abord, il discute de la nécessité d’une religion, puis reprend un très rapide historique des trois ordres de la religion qui sont décrits dans la Bible : la religion primitive ou naturelle, la religion nationale (le judaïsme ; Dieu se révèle à un seul peuple), la religion universelle (Dieu se fait homme en Jésus-Christ et se révèle au monde entier). Il s’insurge et réfute des arguments développés par certains de ses contemporains – notamment « le fougueux Rousseau » fort sarcastique sur ce sujet - qui remettent en question les fondements de la religion. Il souligne à quel point la religion universelle a su se maintenir depuis dix-huit siècles malgré toutes les secousses. C’est pourquoi Sigaud propose d’étudier les fondements de ces trois étapes de la religion et souligne qu’il défendra le judaïsme « contre les sarcasmes habituels des incrédules modernes […] mieux que les Juifs eux-mêmes ses partisans, car [sa] défense sera sage, raisonnable et solide » ainsi que l’Ecriture et la Tradition. Les derniers chapitres traitent du clergé chrétien.

 

L’argumentaire est développé dans quatorze chapitres :

 

p. 24 p. 34
p. 36 p. 37

 

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