Balance ordinaire de grande taille ( Tome 1 page 229) Planche XIII
Des Appareils propres à démontrer les propriétés de la balance
On donne le nom de poulies composées, ou plus généralement celui des mouffles, ou de poulies moufflées, à un systême de poulies dont les unes sont fixes & les autres mobiles avec le fardeau dont elles font partie. Ces mouffles prennent différens noms, suivant le nombre de poulies mobiles dont elles sont composées. On les nomme mouffles à deux yeux, à trois, ou à quatre yeux, lorsqu'elles sont composées de deux, de trois, ou de quatre, &c. poulies mobiles.
ARTICLE TROISIEME
PREMIER APPAREIL
Le levier AB (Pl.
XIII, fig. 1. ) se nomme le fléau de la balance ; c'est un levier d'acier
trempé & bien dressé, au milieu duquel on remarque l'axe C, taillé en forme de
couteau & fixé perpendiculairement à égale distance des points de suspension A &
B.
Cet axe roule dans les yeux de la châsse HI, suspendue en G à un point fixe.
Ces yeux doivent être faits d'une matière très dure qui puisse résister au
tranchant de l'axe, & c'est une observation qui mérite d'être faite. Le fléau
est surmonté d'une pointe qu'on appelle aiguille, & dont l'extrémité a doit
coïncider avec la pointe b de la châsse, lorsque la balance est dans une
situation horizontale. On ménage communément au-dessous du fléau une petite
masse d'acier pour contrebalancer le poids de l'aiguille. Il feroit beaucoup
plus exact de substituer à sa place un poids ajusté sous ce fléau ; il contre-balanceroit
plus exactement le poids de l'aiguille, lorsque la balance trébuche d'un côté ou
de l'autre.
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Aux points de suspension A & B, qui doivent être également taillés en forme de couteaux, sont suspendus à deux anneaux ou à deux crochets arrondis sur leur circonférence, les bassins E & F, qui sont de même poids.
USAGE de cet Appareil.
CETTE machine sert à indiquer le poids des corps qu'on place dans l'un des bassins : on le compare à celui de certains poids qu'on met dans le bassin opposé, & dont la valeur est de pure convention, mais déterminée & connue.
L'exactitude de cette machine dépend de plusieurs conditions : 1°. la balance doit être très-mobile ; 2°. le centre de gravité du fléau doit être un peu au-dessous, mais très-peu éloigné du centre du mouvement ; 3°. les bassins doivent être eux-mêmes très-mobiles sur leurs points de suspension. On ne peut trop insister sur ces conditions, elles sont de la derniere importance pour la perfection de cet appareil. La premiere se saisit trop facilement pour nous y arrêter ; on peut démontrer les deux suivantes avec les appareils que voici.
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