Jusqu'à maintenant les systèmes étudiés
permettaient une étude du spectre au premier degré, qui est la mesure des
constantes de couplage et des déplacements chimiques directement sur le spectre.
Il y a beaucoup d'autres cas où l'étude doit se faire au second degré, par
calcul à partir de certains paramètres obtenus sur le spectre. Certains spectres
sont si complexes qu'ils ne peuvent être résolus que par des itérations
fastidieuses exigeant l'utilisation d'ordinateurs puissants.
Le cas AB est le plus simple de ces systèmes. L'aspect du spectre pour le cas AB est intermédiaire entre ceux des cas AX et A2. Le cas AX peut être résolu à partir des mesures faites directement sur le spectre. Le système A2 est encore plus simple puisqu'il ne comprend qu'une seule bande. |
Le cas intermédiaire
AB comporte 2 protons dont les déplacements chimiques sont relativement
rapprochés. La façon simple de résoudre ce spectre est de mesurer la distance
entre les pics 1 et 3 ou 2 et 4, qui est égale à 2C. La distance entre les pics
1 et 2 ou 3 et 4 est JAB la constante de couplage.
Et comme le centre de gravité du spectre est
il est facile de déterminer les valeurs du déplacement
chimique des protons A et B. L'intensité relative des pics se
calcule comme suit:
Autre exemple où la règle des (n+1) pics ne s'applique
plus.AMX. Le spectre, de l'anhydride de l'acide naphtalène
dicarboxylique-1,8, pris à 100 MHz de la molécule illustrée ci-dessous montre
qu'il peut être interprété au premier degré puisque les fréquences d'adsorption
des protons sont éloignés les uns des autres.
Les protons ont été
identifiés par les lettres A, M et X. Il est possible de résoudre ce spectre en
dédoublant chaque résonance tour à tour par la constante de couplage d'un proton
avec chacun des autres protons. Voir le spectre pris à 100 MHz de la molécule
illustrée ci-dessous.
Le cas ABX est plus compliqué puique
les fréquences des protons AB sont très près l'un de l'autre.
Le cas ABC
ne peut être résolu à partir des mesures faites directement sur le spectre. Il
est extrêmement compliqué et il est difficile de trouver le signe + ou - des
constantes de couplage.
4.1.4.
SYSTÈME AB2
Dans le cas de AB2, le
spectre ne peut être analysé au premier degré mais seulement au second. Voici
deux exemples qui se ressemblent.